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Brigitte Casavant, la Pélicane du mois de septembre!

11 septembre 2015 0
Brigitte incarne parfaitement l'esprit qui a mené à la création de ce club de course de quartier en 2010: une monoparentale lente. Ben non..!!!
 

Brigitte n'est pas la plus rapide, c'est vrai, mais elle est certainement parmi les plus déterminées. Aujourd'hui, elle tient le rythme de coureurs qui la larguaient aisément lors de sa première incursion dans le club, à la toute dernière rencontre pélicane de 2013.

«J'étais un peu intimidée par le calibre de course. Mais au lieu de me décourager, ça m'a motivé à m'améliorer. Après cette séance, j'avais déjà hâte à l'année suivante», dit-elle entre deux gorgées de bière au Pub Rosemont.


Authentique pélicane
Brigitte est née dans le quartier Rosemont, où elle vit toujours aujourd'hui. Ça en fait une des plus authentiques pélicanes, même si on aime laisser croire aux coureurs de Laval, de Verdun et de HoMa qu'ils sont de vrais pélicans.

La bonne humeur et le sourire contagieux de Brigitte traduisent également bien le mood propre à ce club de course sans prétention (à part celui de devenir le plus important club gratuit de la planète). Et c'est souvent pour mettre de côté ses problèmes pendant une heure, entre autres son ado adoré de 15 ans qu'elle hacherait menu de temps à autre. Comme tous les parents d'ado.
 
Bien dans sa tête
Car Brigitte court plus pour être bien dans sa tête que dans son corps. C'est un peu pour ça qu'elle s'est mise à la course il y a sept ans; pour hausser son estime de soi en accompagnant un ami en runnings.
 
Mais l'attitude y était moins. «Je fumais, je faisais la fête, mais surtout je chiâlais tout le temps en courant. Je trouvais ça difficile. Faut dire que je courais une ou deux fois par semaine, avec parfois des pauses de trois semaines».
 
«Nouvelle et améliorée»
En 2014, Brigitte a les même runnings que l'année précédente, mais elle débute une métamorphose. La coureuse «nouvelle et améliorée» se pointe aux premiers entraînements de pélicans. Plus déterminée. Et plus disciplinée. Plus tard dans la saison, elle s'inscrit à ses premières courses enregistrées. D'abord la course de la Gibelotte de Sorel, pour bien faire le pont entre l'alcool et la course, puis le 5km de Dollard-des-Ormeaux et, consécration, le demi-marathon de Montréal.
 
Et ça se poursuit pendant l'hiver avec l'entraînement dans la neige à des températures à ne pas mettre une langue sur un poteau. Ça la mènera à participer à la course reliant Montréal et New York en mai dernier. Une aventure épique de trois jours où elle est revenu blessée physiquement et conquise dans sa tête.

«J'ai été hyper touchée par tous les pélicans qui m'ont soutenu et encouragé pendant mon défi. Fallait voir ma tête quand Eric Noël est arrivé chez moi pour m'acheter pour 200$ de sauce à spaghetti pour me financer!»
Deux ans après sa migration vers le club des Pélicans, elle ne reviendrait pas en arrière.
 
«Je suis fière de ce que j'ai fait. Et je suis surtout fière d'être une pélicane!»
Stéphan Dussault
Stéphan Dussault